azurés de prairie sèche

c'est de plus en plus compliqué de trouver de bonnes prairies sèches , dans mon secteur en tout cas ...
en voici une , toute proche d'un lotissement ( bourg de Plaudren dans le 56 , au nord de Vannes )



je pense que c'est une parcelle réservée pour une extension du lotissement, et c'est bien dommage , car j' y ai trouvé une belle quantité de papillons, notamment 3 azurés ( minimum), dont celui-ci :





il s'agit donc de cyaniris semi-argus ( un mâle ); le même, vu de côté :



l'intérêt de l'affaire, c'est qu'il s'agit ( sauf erreur ) d'une nouveauté sur le carré Wt 29 ( j'aurais pu intituler le post : à la conquête du Nord !!! ); et pas moyen de trouver un autre site favorable dans un rayon de 5km : tout est soit en culture , soit en landes ou boisements, soit pâturé !

une femelle , pour comparer :






une anecdote sur la végétation, composée surtout de marguerites, oseilles et trèfles ( à part les poacées ) : il n'y avait qu'un tout petit secteur de trèfle blanc, et il concentrait à lui seul au moins la moitié de la population pour cette espèce !

dans la même prairie, il y avait aussi quelques icarus ( azurés communs), mais bien moins nombreux que les semi-argus;
un mâle :





une femelle:






ils étaient moins sélectifs au niveau butinage : trèfles, vesce, centaurée noire, etc ...

YT

Bonjour Yves,

Observation intéressante en effet. L'espèce n'avait pas été observée dans cette maille pendant l'enquête de l'atlas qui va bientôt sortir. Mais, à moins que tu ne suives cette prairie depuis longtemps, il est impossible de savoir s'il y était déjà ou non.
Donc découverte à retardement, ou nouvelle station d'une espèce en progression ? Les deux hypothèses sont actuellement vraisemblables, mais c'est à suivre.
Sinon je partage ton constat sur la rareté des prairies naturelles intéressantes.

Naturellement.

Jean DAVID

oui, alors justement, je ne sais pas si ce secteur avait été ou non prospecté pour l'atlas ; toujours est-il que depuis , j'ai retrouvé quelques individus hors de cette prairie, soit en plein bourg ( de Plaudren ), soit à quelques km de là, toujours sur ce carré.
Et je me suis étonné de voir qu'il ne figurait  pas non plus sur la maille voisine ( carré de Colpo Wt 19 ); donc j'y suis allé hier, et  en 3 h de prospections , sur 3 spots entre Colpo et Locqueltas, j'ai trouvé quelques individus à chaque fois , dans le même type de milieu .
Donc actuellement, l'espèce est bien présente sur tout le territoire qui se situe entre la côte et les premiers reliefs des landes de Lanvaux; je vais essayer de voir si ça ne déborde pas un peu plus au nord , mais je n'y crois pas trop; enfin, on ne sait jamais !
et pour revenir sur le sujet plus global des azurés des prairies sèches, j'ai aussi rencontré le minuscule azuré du trèfle  ( cupido argiades ); alors , tout va bien quand on a affaire à un individu qui présente bien les caractéristiques, notamment la petite queue à chaque aile postérieure , comme cette femelle:



mais là où ça se corse, c'est quand vous avez un individu encore plus petit, qui n'a ni les queues, ni les taches qui correspondent :






c'est la taille de minimus , que j'ai déjà trouvé ailleurs ( Aveyron notamment ), mais les points ne correspondent pas bien; il est vrai que la littérature  ( Lafranchis ) signale que chez la 1ère génération d' argiades , les individus sont en moyenne plus petits, mais quand même, c'est troublant ;

et forcément, on peut aussi penser à alcetas qui a des queues très courtes et pas ou peu de lunules, comme ici !!!

Mais j'imagine que Jean va mettre ce genre de délire en pièces !

Yves

Je pense qu'il s'agit d'argiades pour le dernier exemplaire: disposition des points de l'aile postérieure et suffusion bleue sur le bord du recto des ailes postérieures (femelle normalement entièrement brune chez alcetas).
Mais avec la découverte récente d'alcetas en Ile-et-Vilaine (qui d'ailleurs était passée sur le forum) il vaut mieux être prudent, d'autant plus que c'est une espèce en pleine expansion.

remarque pertinente; en effet, pas de suffusion bleue pour les femelles d'alcetas, ni de minimus: ça doit être suffisant pour lever le doute

merci à toi

Yves

Jean DAVID a écrit:

Sinon je partage ton constat sur la rareté des prairies naturelles intéressantes.

On devrait inventorier les prairies plus que ce qu'il y a dedans en premier !

autre cupido , avec toujours les mêmes interrogations ( et il est toujours aussi petit !)






ça doit être un mâle d'argiades, mais là encore, je suis surpris de les voir si abîmés à cette époque ...

Bonjour,

Pour ce que j'en vois, cette année, çà fait quand même déjà un mois que l'Azuré du trèfle (Cupido argiades) vole. Donc ils ont de quoi être déjà usés. Néanmoins Yves, tu as raison de rester vigilant sur la possibilité de rencontrer l'Azuré de la faucille (Cupido alcetas), mais à condition de voir des individus frais, car l'identification des individus usés sera toujours très, très risquée...

Naturellement.

Jean DAVID

Je n'étais pas retourné depuis longtemps dans la prairie naturelle qui est près de chez moi à Lauzach (et que certains connaissent...)
Et là, que de "monde" !
J'ai pu observer :
- plusieurs mélitées de centaurées apparues là voici 4 ans environ et qui s'y sont donc installées.
- Mélitées des scabieuses (nombreuses)
- Mélitées du plantain (2)
-beaucoup de machaons et de Belles dames
- Cuivré fuligineux et cuivré commun
- Azuré commun (1)
- Semi argus en nombre
- Moro-sphynx sur centaurée
Toutes espèces dans la partie haute (et sèche) de la prairie où pousse la centaurée.
A noter que la mélitée des scabieuses était absente depuis deux ans à cause surtout du manque d'entretien de la praiirie.
Dans la partie basse, humide, où poussent les orties, quelques paons de jour et vulcains, 1 carte géographique.
Je n'ai pas pu aller jusqu'au secteur où j'ai déjà observé le grand mars changeant.

Ton dernier avait du m'échapper dans les saules en bas comme les 2 spialia sertorius cette après midi a Cromenach