[Gomphus vulgatissimus] Le Gomphe vulgaire en centre-Bretagne

Bonjour,

Le 04 juin 2010 observation d'une femelle de Gomphus vulgatissimus à St Nicolas du Pelem (22) présente, au sol, dans un prairie fauchée, dans une zone bocagère sans plan d'eau (juste un ruisselet à C virgo), le Blavet est cependant situé à environ 500 mètres vers l'ouest. une espèce que je n'avais jamais vu en Bretagne et qui doit y être assez localisée (les données de l'atlas de 2001 ne concernent que trois stations du nord est du 35 !).

A rechercher donc dans les rivières de tailles moyennes.

Philippe F

Salut Philippe,
Donnée intéressante ; on en a observé plusieurs fois des individus isolés, un peu plus au sud, parfois assez loin (plus d'un kilomètre) de rivières (Perret ; Laniscat). Je pense me programmer une recherche d'exuvies sur le Daoulas, début juillet (c'est peut-être un peu tard pour l'espèce ?, mais je n'aurai pas le temps avant) ; il serait effectivement intéressant de prospecter sur le haut Blavet pour avoir des indices de reproduction.
A bientôt,
Mael

Bonjour, il y en a sur les gorges de Toul Goulic (Tremargat - haut Blavet), tout du moins en 2006 : j'avais observé et photographié un mâle avant que ma fille ne se casse la figure dans un trou.
A+
Manu

D'ailleurs, ce ne serait pas un gomphe vulgaire mâle juvénile en photo ?


Je l'ai pris sur un étang qui tourne (ou qui était ) plutôt tourbeux. Je n'ai pas eu le temps de faire l'inventaire mais ça grouillait de libellules de différentes espèces avec des grenouilles vertes d'un beau gabarit (pas vu d'aussi grosses ailleurs dans le coin). L'étang en question n'est pas loin de chez Maël : à 2,5 km à l'ouest de Mellionnec, sur l'étang de Kermer (y accéder par le moulin Duot).

A+
Manu

Bonjour,
La progression de Gomphus vulgatissimus est déjà une des révélations de cet atlas. Dans les années 1990, cette espèce de rivière n'était connue qu'en 35, j'ai commencé à en voir dans le Morbihan dans les années 2000 (2003 ou 2004 pour ma première observation sur la Claie à Bohal). La cartographie de l'année dernière montrait une répartition déjà assez large et cette année j'ai déjà trois données de plus : le Tohon à Questembert, le Sal à Plougoumelen et le Blavet à Melrand. Cette espèce est très printanière, elle émerge en mai, et en juin les mâles sont cantonnés sur des portions de rivières, souvent posés sur des pierres. Il est possible que la précocité de l'espèce lui ai permis de passer un moment inaperçu des odonatologues, provoquant aujourd'hui de nombreuses découvertes à retardement.
Manu, ton gomphe est un gomphe joli (Gomphus pulchellus), l'espèce de gomphe la plus commune en Bretagne.
A+

Salut Jean,
Merci pour la correction : le pulchellus n'est pas dans mon guide anglais par ailleurs bien foutu ... Par contre, je suis sûyr de mon mâle de Tremargat : c'était sur un autre guide que je l'avais déterminé et Philippe ma l'avait confirmé (la photo).

Bonjour,

Observation rapide le 02 juillet, dans une petite zone décapée au milieu des champs à Bannalec (sud 29), d'un G vulgatissimus de passage ! (zone à quelques centaines de mètres d'une petite rivière et aussi utilisé par Cordulegaster)

Philippe F

Bravo Philippe !
Sous réserve d'observations qui ne seraient pas encore transmises, d'après la cartographie actuelle (jointe ci-dessous) et si mes notions de Géographie bretonne sont bonnes, cette observation établirait deux records :
- La première observation de Gomphus vulgatissimus dans le Finistère
- L'observation la plus à l'ouest de Bretagne.

Maintenant, le challenge est donc de faire des observations encore plus à L'ouest ! Mais comme l'espèce est en fin de période vol çà sera peut-être pour l'année prochaine !
Jean.

bonjour, on est l'année prochaine et il me semble que c'est un gomphus vulgatissimus que j'ai photographié sur la commune de Theix (56) WT 37
kenavo,
Yves.

De arthropodes

Bonjour Yves,
Bien que ta photo ai subi un certain étirement, je peux dire que ce qu'il te semble est pour moi une certitude.
Et une nouvelle maille UTM dans l'atlas pour cette espèce. Qu'est ce qui t'arrive ? Tu te mets aux libellules ?
A+

Jean

en fait je cherchais la carte géographique que j'avais vue dans ce coin... mais elle n'était pas présente alors je me suis vengé sur les libellules.

Jean,

Je crois que quelqu'un l'avait découvert à Landeleau l'an dernier, donc déjà dans le Finistère. Je ne sais plus qui en l’occurrence.

Michel

Bonjour Michel,
Effectivement il a été vu en 2011 à Landeleau, mais les premiers messages de ce sujet datent de 2010.
Je ne sais pourquoi, Yves a été rechercher ce très vieux message pour annoncer son observation, néanmoins intéressante.
A+

Jean

Je vois aussi que sur cette carte ne figure par les données que j'avais transmises l'an dernier (st malo de beignon). Un bug ?

Non Michel, il n'y a pas de bug !
Comme je viens de le dire cette carte date, comme le message, de 2010.
La carte de 2012 la voici :


Comme tu peux le voir, même si c'est encore très imparfait, c'est une espèce sur laquelle les prospections du printemps dernier ont amené beaucoup de progrès, quant à l'extension de la distribution régionale.

A+

Jean

Bonjour,
l'espèce est maintenant aussi présente en sud 35 (carré WT78 Renac)! Plusieurs individus fraîchement émergés le long de la rivière Canut fin mai. A deux pas de chez moi, à coté de Rennes, je connais de petites rivières vallonnées qui ressemblent au milieu où je les ai trouvé mais la qualité de l'eau ne doit pas être la même. J'y passe de temps en temps en espérant tomber sur ce Gomphe ou encore sur l'Aeschne paisible mais sans succès jusqu'à maintenant .

...les photos...

C'est un petit peu tôt non pour Boyeria ?

Thomas

Décidément, on a du mal à se comprendre Jean. Désolé, je suis un petit peu lent à la détente...

Très lumineuse tes photos Mickaël ! Comme toi, je vois quelques rivières par chez moi au sud ouest de Rennes où l'espèce pourrait être présente. On va voir çà !

Michel

Bravo Mikaël,
La découverte sur le Canut est fort intéressante, l'Ille et Vilaine est maintenant cernée. La question est effectivement maintenant de savoir si l'espèce est présente dans le bassin de Rennes... ou pas !
Bonne chance !

Jean

Bonjour,

Citation :

C'est un petit peu tôt non pour Boyeria ?

Tu as raison Thomas, ça fait un peu tôt! D'après la littérature, Boyeria irene vole à partir de fin juin mais je ne l'ai jamais vue en Bretagne avant fin juillet il me semble.

Mikael LETUE

La période de recherche d'exuvies au bord des cours d'eau et sous les ponts va bientôt commencer.
Ce printemps il y a un effort à faire pour affiner la répartition des Gomphes de rivière (Gomphus vulgatissimus et Gomphus simillimus), ainsi que les Onychogomphes (O. forcipatus et O. uncatus).
Sans canoë, on peut tout de même inspecter les piliers des ponts et la végétation de la rive.
Cette méthode a été utilisée avec succès dans la Manche :
http://manche-nature.fr/wp-content/uploads/2014/04/Argiope37_Anisopteres_10-2002.pdf
Ce serait intéressant également de noter le type de rivière (lente ou rapide, à fond sableux ou pierreux, large ou étroite, ensoleillée ou ombragée, profonde ou pas, ...

Bonjour,

Jean, je suis d'accord avec toi sur mon obs de Gomphus vulgatissimus à Plumelec. Je l'avais identifié en tant que tel, mais je me suis mélangé les pinceaux sur FB.
J'ai malencontreusement supprimé ma donnée, donc je n'ai malheureusement plus accès à ton message, à moins qu'il n'arrive plus tard sur ma messagerie.
Bref, tu disais qu'il devait surement venir de la claie.
Beaucoup d'odonates dans le coin où je l'ai vu : la mare tourbeuse de la Znieff de St-Bily. Cela volait dans tous les sens. Mais il m'a semblé qu'il y avait pas mal de Gomphus vulgatissimus. Bien que moins nombreux que Gomphus pulchellus et Cordulia aenea, qui étaient les plus abondantes.
Etonnant, car le milieux ne correspond pas au milieu de reproduction de Gomphus vulgatissimus.

confirmation de l'émergence récente sur le carré WT29 ( Plumelec ) ; cette photo date de vendredi dernier , en a-m


ici, c'est en bordure de la Claie , qui est une rivière de débit moyen , à fond sablo- vaseux

on peut tomber sur des émergences plutôt le matin, et dans la journée, les adultes s'éloignent du site de naissance ; on peut les retrouver à des distances respectables de la rivière

Comme quoi les zones de maturation et d'alimentation ont aussi un rôle clef.
Tout aussi important que les zones favorables à la reproduction.
Les deux étant plus ou moins distantes selon les capacité de vol des espèces.

Tout à fait Yannick,
Les landes de Lanvaux constituent une zone importantes pour les immatures et femelles de quelques espèces qui n'hésitent pas à faire des km depuis la Claie et l'Arz où elles se reproduisent : en plus de G. vulgatissimus, je pense aussi par exemple à O. curtisii, à O. uncatus et à O. forcipatus.

Bonnes chasses !

Jean