(Coccinelles) Stethorus pusillus

Bon, je commence à me poser des questions sur cette petite coccinelle qu'est Stethorus pusillus.

A priori, à voir les cartes de répartition d'Harmonia (en bas de page), de l'INPN et de Nature 22, elle serait au mieux rare en Bretagne.

On se doute que la couverture du Morbihan et du Finistère est plus qu'insuffisante, mais pour les Côtes d'Armor, il y a un niveau de connaissance plus que correct pour les petites espèces. Stethorus n'étant pas une espèce méridionale, il n'y a pas de raison évidente d'une présence différentielle entre nord et sud de la Bretagne.

Pourtant, j'en suis à 6 individus (sauf erreur, je ne les ai pas fait confirmer encore) en quatre prospections par battage (sur la dizaine que j'ai faites ce printemps), dans le Morbihan littoral (Ambon - 4 ind., Plouharnel - 2 ind.). Répartition: 1 sur lilas (Syringa vulgaris), 1 sur charme (Carpinus betulus), 4 sur lierre (Hedera helix -mur et arbre, plutôt ombragé).

Alors, année exceptionnelle ou présence plus marquée dans certains secteurs ? Ca reste à voir.

Ronan A.

Moi j'ai beau battre je n'en ai pas encore vu une seule.
Soit elle est rare et tu as beaucoup de chance, soit elle ne l'est pas et c'est moi qui suis malchanceux, en tout cas ça ne me paraît pas impossible qu'elle soit plus abondante dans le sud-est de la Bretagne, c'est le cas de nombreuses espèces soumises à l'effet de péninsule (par exemple Mesosa nebulosa qui est commun partout sauf dans les deux-tiers Ouest de la Bretagne où il est absent).

Oui, j'avais cru comprendre ça, mais un gradient est-ouest m'interroge moins qu'un sud-nord vu la répartition nationale.
Il faut que je me fasse quelques secteurs complémentaires, à la fois en littoral, mais aussi vers l'intérieur.

Trouvé un individu aujourd'hui en battant un chêne vert dans des friches proches de l'arrière dune d'Esquibien, ça et tes données littorales me laissent penser qu'il pourrait peut-être s'agir d'une espèce plutôt thermophile?
A rechercher peut-être particulièrement dans les milieux chauds dans ce cas (friches, landes sèches, etc...).

Je m'étais fait la même réflexion, quoique je l'ai un peu sur n'importe quoi comme support : prunellier (souvent), lierre, lilas. Par contre, effectivement, sur du littoral ou retro-littoral (mais je ne prospecte que rarement plus à l'intérieur).

Là où je comprends moins, c'est qu'elle est présente dans le nord, dans l'est, dans le Massif Central...
Et étonnamment, c'est une espèce très résistante au froid (la plus résistante que j'ai rencontrée), capable de survivre plus de 24 h à -18°C (mais pas de reprendre une activité normale, ce qui est le cas en moins de 10 minutes après 1 heure).

Peut-être un lien avec l'hygrométrie plutôt ...